La maison flottante : une solution écolo à la montée des eaux

maison flottante futuriste

Elles sont expérimentées depuis longtemps au Pays-Bas. Les maisons flottantes écolo pourraient apporter une réponse aux victimes de la montée des eaux.

Design et fonctionnelles, les maisons flottantes correspondent à un nouvel art de vivre. A Amsterdam, une centaine de maisons flottent sur un lac. Après avoir lutté des siècles contre l’eau, les Pays-Bas veulent en faire une alliée. C’est peut-être le début d’une solution au problème d’élévation du niveau de la mer. 

Amarré sur le quai d’Amsterdam, le Gewoonboot est une maison flottante hyper-écologique. Cette maison de 120m² en forme de cube en bois est entourée de baies vitrées. Des panneaux solaires sont reliés à des accumulateurs qui stockent l’électricité. Le bateau récupère les eaux usées pour le chauffage. Deux réservoirs d’eau de 500 litres stockent l’eau de pluie. Lorsque la chasse d’eau est tirée, c’est cette eau récupérée qui s’écoule.

Aujourd’hui, seuls les Pays-Bas sont pionniers das ce type de construction. Un quartier entier devrait flotter sur l’eau d’ici… à Amsterdam.Ce modèle pourrait-il s’exporter ailleurs? Au Bangladesh, pays le plus pauvre au monde, les populations subissent des inondations à répétition. Mais ces constructions seraient trop coûteuses pour les habitants.

Une entreprise française, Batiflo (www.batiflo) propose des maisons flottantes à 600 euros le mètre carré. Aux Pays-Bas, les prix atteignent 3500 euros. Impossible pour les Bengali d’accéder à des habitats aussi chers. Pourtant, ces maisons déplaçables au gré des marées, correspondent aux besoins des populations.

L’ONU estime que 50 millions d’habitants seront des réfugiés climatiques dans les prochaines années. Bangladesh, delta du Nil, archipels du Pacifique, Alaska… toute la planète est concernée.

habitat traditionnel

C’est d’ailleurs un habitat traditionnel dans certaines régions d’Asie. En Thaïlande, à Phitsanulok sur les rives de la Nan, les maisons flottantes témoignent de la culture locale. Au Vietnam, des villages flottent dans la baie d’Along. A Chau Doc, dans la région du delta du Mékong, on élève des poissons-chats dans la partie immergée des habitations. Au Cambodge, où de pauvres communautés du Lac Tonlé Sap, sur le fleuve Mékong, s’agglutinent dans des habitations flottantes. C’est encore une forme d’habitat assez répandue sur le continent américain. On dénombre environ 500 maisons flottantes à San Francisco, 500 à Seattle, 3.500 à Portland, en Oregon, et 500 à Vancouver, en Colombie britannique. A Vancouver, une communauté flottante est installée à Granville Island, à proximité du centre. Plus loin, à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville, dans l’estuaire de la rivière Fraser, un village flottant, accolé à une marina pour ses services, téléphone, poste, parking, concentre une cinquantaine d’habitations.

Le concept architectural, bien maîtrisé, est similaire à celui développé aux Pays-Bas, une structure en bois appuyée sur une boîte en ciment qui obéit au rythme des marées. Dan Wittenberg, constructeur de ces structures flottantes pour International Marine Flotation Systems, évoque les difficultés à convaincre les banquiers. «Au début, on ne pouvait pas avoir de crédit, d’assurance, de permis de construire, d’accréditation environnementale pour ces maisons qui flottaient sur l’eau parce que les Autorités compétentes ne comprenaient pas le concept. »

Aline

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2 commentaires pour La maison flottante : une solution écolo à la montée des eaux

  1. Mélanouille dit :

    ce concept, c’est de la bombe

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